Sinobioway, qui compte 4000 employés, se présente comme une entreprise de bio-économie et « un des trois principaux groupes industriels affiliés à l’Université de Pékin ». La somme de 125 millions représente un placement en actions dans Enerkem.
« Notre technologie propre révolutionnaire produit une solution de carburant de transport sobre en carbone et de gestion durable des déchets nécessaire pour aider la Chine à atteindre ses objectifs en matière de changement climatique », a affirmé le président d’Enerkem, Vincent Chornet.
Aux prises avec de graves problèmes de pollution accompagnant une croissance économique déchaînée, la Chine tente de réduire de 18 % l’intensité carbone de son PIB de 2016 à 2020, et espère pouvoir plafonner ses émissions en 2030.
Le président de Sinobioway, le Dr Aihua Pan, a indiqué dans un communiqué que la coentreprise « nous aidera à répondre à l’engagement de notre pays envers la réduction de ses émissions de gaz à effet de serre et à faire la transition vers des énergies renouvelables ».
Hydro-Québec
Par ailleurs, Hydro-Québec affirme avoir signé avec Dongshi Kingpower Science and Technology Ltd. un contrat de licence portant sur des brevets de batterie au lithium à électrolyte solide. L’accord permettra au groupe chinois de produire des batteries pour le marché de l’automobile dans le pays.
Selon le directeur général du Centre d’excellence en électrification des transports et stockage d’énergie à Hydro-Québec, Karim Zaghib, le contrat « permettra à une technologie créée au Québec de promouvoir l’électrification des transports tout en profitant de la croissance rapide de ce secteur en Chine ».
Hydro-Québec, qui n’a pas révélé les détails financiers de l’entente, a indiqué que ce type de batterie est plus sécuritaire que celles au lithium-ion.
La société d’État n’en est pas à son premier partenariat avec des sociétés étrangères. En 2014, elle et Sony ont mis sur pied Technologies Esstalion, spécialisée dans le stockage d’énergie pour les réseaux électriques.
Au total, selon une envoyée de La Presse canadienne en Chine, 25 ententes et protocoles ont été signés avec des partenaires chinois, notamment dans l’énergie, les technologies vertes, les sports d’hiver, la culture, l’éducation, la recherche et l’innovation.
Le célèbre facteur d’orgues Casavant Frères de Saint-Hyacinthe, par exemple, fabriquera un orgue pour la future salle de concert de l’Orchestre philharmonique de Chine à Pékin.
Une autre entreprise québécoise, CTC Group, a signé une entente concernant le développement d’un parc d’attractions sur le thème de l’hiver canadien, qui inclura une trentaine d’activités et de sports d’hiver et impliquera la participation d’entreprises québécoises.
La société Soprema a de son côté signé un contrat de 2 millions de dollars pour assurer l’étanchéité de la toiture du nouvel aéroport de Qingdao. Par ailleurs, l’Université de Montréal ouvrira un bureau en Chine.
Source: François Desjardins avec La Presse canadienne sur ledevoir.com